Comment définir la peinture de Jacques Asserin ? Au premier coup d’œil, la dimension et le format carré des châssis constituent le principal élément fédérateur de l’œuvre de Jacques Asserin. « Ce format n’est pas connoté peinture de chevalet, je n’arrive pas à faire de peinture rectangulaire », explique t-il.

Au premier coup d’œil, toujours, le constat de la diversité des motifs s’impose. Une partie des toiles relève clairement de la figuration : certaines toiles décrivent des paysages, souvent des montagnes, d’autres, d’une facture proche de l’hyperréalisme, représentent des personnages. En revanche, pour les autoportraits, le flou s’impose, le sujet évanescent semble se diluer dans une brume bleutée. La seconde série de toiles s’apparente à l’abstraction. Certaines tendent vers la monochromie, d’autres évoquent des photos prises par des spirites censées immortaliser des esprits ou des clichés scientifiques pris au microscope électronique.

Mais cette abstraction n’est qu’apparente, car Jacques peint d’après motif, qu’il reproduit le plus exactement possible. Pour l’ensemble de ses toiles, le processus est le même, il choisit ses modèles parmi des photographies stockées sur le disque dur de son ordinateur. « Je fais des images où le sujet est reconnaissable et d’autres où il ‘est pas reconnaissable, mais l’image est toujours là, elle est la source ». A l’opposition classique figuration/abstraction, Jacques Asserin préfère la dualité figuration/défiguration.

Au fil des années et des expériences, Jacques Asserin a mis au point un protocole qui allie photographie et peinture, travail sur écran et sur la toile, modernité et tradition. Il qualifie le résultat de ce processus de « portraits d’images ».

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