Depuis quelques années, parallèlement à une production de sculpture/installation, je fabrique des images peintes. Ce qui reste généralement des installations de sculptures dans l’espace, c’est l’image photographique de l’événement, car tôt ou tard les éléments constitutifs disparaissent, ou sont recyclés dans d’autres installations en d’autres lieux.

Avec l’arrivée de l’ordinateur et la possibilité de faire rapidement des simulations, la pièce a déjà, sous forme d’images une existence avant sa construction, si bien que j’ai abordé le domaine du virtuel avec beaucoup d’intérêt, non plus uniquement pour la sculpture, mais aussi pour manipuler des images rendues extrêmement malléables par la machine.

Les documents de base sont des photographies d’objet, de taches, de dessin, d’éléments naturels et, récemment de personnages. Rapidement sélectionnées, ces photographies sont stockées dans la mémoire de la machine. Après un temps plus ou moins long, parfois quelques années, certaines d’entre elles seront choisies (comme on choisit un galet sur une plage) puis, triturées, diluées, déformées jusqu'à l’apparition de nouvelles images chargées des traces homéopathiques de leurs origines.
Enregistrées et cataloguées, certaines ne sortiront jamais de la boite, d’autres je ne sais pourquoi feront l’objet d’une édition mécanique ou manuelle sur toile ou sur panneau.

Actuellement le format de l’image (150 cm x 150 cm) reste immuable, il me semble que c’est la plus petite dimension possible pour lui assurer une présence physique et une bonne lisibilité. D’autre part, ce format carré permet des retournements et des juxtapositions particulières lors des accrochages, et l’improvisation de diptyques ou de triptyques.

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